Le concept du livre
Ils entrent en scène en écartant d’une main les rideaux de la célébrité, et face à eux, soudain, des milliers de regards impatients que la cérémonie commence… Ils font face au public et aussitôt un masque couvre leur visage, comme une seconde peau. Et pourtant le masque, parfois, se fissure. Une timidité soudaine, un moment de repli, de doute ou de rage.
Un retour sur soi fugace et sincère, comme un mot échangé entre l’être et son double. Alors l’humain s’expose et transcende le personnage… Cette série de photos de concerts procède de cette idée, ou plus justement de cette quête : prendre sur le fait, au beau milieu d’un spectacle d’aveuglement collectif ou derrière la scène, cet entre-deux fragile, ce moment suspendu où l’artiste se révèle à lui même tel qu’il est et non tel qu’on croit le voir.
L’auteur du livre « A MOMENT SUSPENDED IN TIME »
« Je photographie des artistes sur scène, en tournée, en studio, backstage, je fais des photos de concerts depuis une quinzaine d’années. Ces 10 premières années m’ont permis de croiser beaucoup de musiciens, de traverser la France, la Belgique, d’atterrir à Londres, à Montréal, de me coucher dans des tours bus en Suisse pour me réveiller en Allemagne, de voyager plus de 100.000 km, …
…de dérusher mes photos avec Bjork en peignoir dans sa loge, de manger entre The Hives et Disclosure, faire du quad avec Slipknot, d’être invité dans le plus grand Apple store du monde à Londres pour y faire une conférence…
…de créer les 8 dernières pochettes d’albums pour Mass Hysteria, le «Monstre ordinaire» de Lofofora, l’album Jazz d’Olivia Ruiz, le premier Bukowski, de shooter Suicidal tendencies ou Ghost dans des toilettes, de boire des coups en regardant Lemmy jouer au flipper, d’assister à près de 700 concerts…
…d’être photographe officiel de grands festivals, de tester l’alcool des loges aux Eurocks, au Hellfest, au Sonisphere, au Heavy Montréal, au Main Square, à Garorock, dans des salles minuscules ou très grandes, de faire des photos de fin de concerts avec 50.000 personnes qui lèvent les bras, de boire quelques semi-remorques de bières, de me coucher trop tard et me réveiller trop tôt, de traverser cette frénésie pour y capter quelques moments . »
Les Photos de concert du livre :
Slipknot, The Cure, photos de concert de Muse, Public Enemy, photos de concert de Rihanna, The Kills, Alicia Keys, Suicidal Tendencies, U2, Kiss, Korn, Aaron , Arthur H, Jay Z, photos de concert de Kiss, photos de concert de Rammstein,
Jack White, photos de concert de Mass Hysteria, Agnes Obel, photos de concert de Iggy Pop, M, photos de concert de Slash, No One Is Innocent, photos de concert de Bjork, Neil Young, Asgeir, Airbourne, Aqme, Depeche Mode,
Photos de concert de Nin Inch Nails, Olivia Ruiz, The Arrs, Refused, photos de concert de Paul Mc Cartney, Lenny Kravitz, Walls Of Jericho, Massive Attack, Kezia Jones, Stromae, Sting, The Bloody Beetroots, Sick Ofit All, The Dead Weater, Motorhead, Arctic Monkeys, Rodriguez Jr, Jane’s Addiction, Flea, Lee Fields, photos de concert de Jamie Cullum, Tricky, Royal Republic, Dead Weather, Bring Me The Horizon, etc…
Les Caractéristiques du livre :
- Livre de 208 pages
- Grand format : 24 x 32 cm
- Poids (approx) : 1,52 kg
- Langue : français
- Papier : 150 g/m2 – couché mod. satiné
- Format à la française
- Brochures cousues dos rond + Tranchefil assorti
- Couverture contrecollée sur carton 24/10ème
- Chartes achats et impression responsables
- Label Imprim’vert
- FSC (Forest Stewardship Council)
- PEFC™ (Program for the Endorsement of Forest Certification)
Livre photos de concertLivre photos de concert
Eric CANTO Photographe : Photos de concerts, portraits, pochettes d’albums.
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Livre photos de concert : Interview pour Daily Rock par Nicolas Keshvary
Eric Canto, bien connu dans le milieu de la photo et de la musique, est un photographe hors pair, avec un talent fou et un énorme cœur. Mais arrêtons-là les flatteries, car si, à ce jour, il est d’une grande humilité, il risquerait de vite prendre la grosse tête.
À l’occasion de la sortie prochaine de son livre « A suspended moment in time », il nous livre les secrets de sa conception, dans une ambiance plutôt détendue ! Les premiers mots du livre résument l’idée de ce bouquin :
« Ils entrent en scène en écartant d’une main les rideaux de la célébrité, et face à eux, soudain, des milliers de regards impatients que la cérémonie commence… Ils font face au public et aussitôt un masque couvre leur visage, comme une seconde peau. »
Tout d’abord Eric, tous nos lecteurs ne te connaissent pas encore, alors peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je fais des photos de concert depuis dix ans maintenant, pour des labels, des magazines et des artistes. Je fais des photos de concert, mais aussi du portrait, de la conception de pochettes d’albums des photos presse et de la communication qui tourne autour de leur sortie.
Beaucoup de monde te connaît via ton travail avec les Mass Hysteria. Quels sont les autres artistes avec lesquels tu as travaillé ?
On me connaît en effet surtout dans le milieu métal grâce aux albums de Mass Hysteria que j’ai fait, mais j’ai aussi travaillé avec des groupes comme Lofo, ou encore Unswabbed. Mais je vais t’étonner, j’ai aussi bossé avec Olivia Ruiz, et tout récemment avec des artistes comiques comme Pierre Emmanuel Barré.
Je travaille surtout sur des coups de cœur en fonction des rencontres que je peux faire, mais la base reste avant tout le métal et le rock.
Sur l’ensemble de ton travail artistique sur les différents albums, quel est celui qui, à ton goût, est le plus abouti ou réussi ?
En fait il y en a deux, non plutôt trois au final (rires) ! Je suis assez content du dernier album studio des Mass (Matière noire), car il a été « accouché dans la douleur ».
Il y a eu une grande réflexion et un travail pointu suite a huit mois de discussion avec Yann, qui a des idées très arrêtées et qui sait où il veut précisément aller, que ce soit musicalement ou graphiquement.
Pour « Failles » c’était plus simple, car il cherchait une « gueule », du coup j’ai cherché pendant de nombreux mois dans des foyers d’accueil et d’autres endroits une gueule.
Pour « Matière noire » il avait une idée précise du modèle, de la matière, et on a échangé longtemps pour aboutir à ce résultat. La séance photo qui a été faite 3 mois avant la sortie de l’album a été drastique et militaire. Cette pochette me plaît, car on a synthétisé tout ce que l’on voulait faire, une déclinaison intéressante.
L’autre pochette que j’aime beaucoup est celui de Lofofora « Monstre ordinaire », car je n’avais pas beaucoup d’indications pour arriver au projet final. Reno est venu en me disant « je recherche un visuel qui puisse représenter la monstruosité ordinaire sans passer par le cliché simple du patron en costard cravate en guise de monstre ».
Il fallait que ça soit beaucoup plus fin. Il fallait réfléchir, chercher, tester cette idée de ce type qui s’éloigne avec sa pelle avec la vision du gars au sol qui se la serait prise. Il n’y a rien de monstrueux ni de sanguinolent, mais on pouvait très bien s’imaginer que quelque chose s’était passé. De montrer cette part de monstruosité qui se cache en chacun d’entre nous.
Nous avons donc évoqué ce que tu as fait par le passé, mais tu as une nouvelle actualité, c’est la sortie de ton livre. Comment est venue cette idée ?
L’idée m’est venue il y a un peu plus de 8 mois de faire un livre de photos de concert et quelqu’un m’a relancé sur le sujet quelque temps après et m’a parlé du mode participatif pour le financement de ce dernier.
Je suis parti sur un concept pour voir si les gens allaient adhérer ou non. L’idée d’un livre de photos de concert ma parlait, mais cette idée allait-elle parler à d’autres ?
Sortir un bouquin de photos de concert à tant d’exemplaires juste pour le plaisir ne m’intéressait pas.
L’idée était de montrer mon concept, tout comme je peux le faire pour une pochette d’album et voir si cela peut intéresser du monde ou pas, tout en étant maître de ce que je voulais faire sans aucune directive de qui que ce soit.
Et le financement participatif permet vraiment de faire cela, et d’avoir la totale liberté de faire ce que j’ai envie de faire. Je ne fais quasiment pas d’expo, mais l’idée de compiler mes photos pour les présenter a commencé à germer quand j’ai trouvé la trame de ce que je voulais faire.
Vu la multitude de clichés que tu as pu faire, comment s’est fait le choix des photos de concert pour le bouquin ?
Le fait de présenter une série de photos de concert sans lien ne m’intéresse pas. En regardant ses propres photos et celles des autres, on remarque au fil des années le chemin que le photographe prend.
Dans mon cas j’au noté que je recherchais des moments très précis dans mes photos de concert, que ce soit au niveau du cadrage ou du sujet, des moments où l’artiste est dépouillé avec généralement une lumière derrière et peu d’objet, et il y a comme un moment de flottement, un moment suspendu.
Je pense que cela doit venir de mes études de psychologie qui font que je m’interroge sur la présence d’une personne face à une foule de 50000 personnes et ce qui peut se passer dans sa tête à ce moment.
À vraie dire, je ne fais pas que m’interroger, cela me fascine. L’idée qu’un artiste ou un groupe se mette un masque à un moment donné pour affronter le public et supporter la pression qui l’attend m’intéresse beaucoup.
Je me suis rendu compte que c’est ce que je cherchais dans la plupart de mes photos et j’ai décidé de travailler avec un ami écrivain et je lui ai demandé de transcrire en mot cette idée sur mes photos que je lui avais apportée.
Il a écrit un texte qui exprime exactement ce que je voulais dire, et j’ai décidé de m’en servir comme support.
En en parlant je me rappelle d’une interview d’il y a quelque temps de Corey Taylor, le chanteur de Slipknot aux Eurockéennes où je lui avais posé la question de savoir si l’apport du masque, qui permet de se lâcher complètement, n’est pas une frustration au final de ne pas être reconnu.
Il m’avait dit que dès que le masque est mis, il n’y a plus de limite et cela est salvateur, car on peut tout se permettre. Le masque est pour lui quelque chose de libérateur, une soupape.
Donc le contenu du livre n’est pas une compilation de photos de concert, ces moments suspendus reflètent ce que l’on peut trouver qu’on peut trouver également backstage, en loge, ou derrière la scène.
Ce ne sont pas forcément des moments dramatiques, mais cela peut être des moments de rires avant de monter sur scène par exemple.
Ton livre sortant au mois d’octobre, est-ce que d’ici là tu vas encore faire tout une série de photos, le choix des photos est il définitivement fait ou cela peut encore changer d’ici la ?
Le choix va évoluer obligatoirement, j’ai beaucoup de matière et je vais travailler avec un ami graphiste qui fait un travail de mise en page fabuleux, pour trouver le raccord parfait entre photos en graphisme. Ça ne va pas être la course à la photo.
J’ai vraiment la liberté de faire comme j’ai envie sans passer par l’aval de qui que ce soit, à l’instar d’un travail que je peux faire pour un artiste et qui doit être validé en amont. C’est aussi pour moi une possibilité de mettre en perspective mon travail en gardant la main à chaque moment de la création du livre.
Bonus :10 conseils pour capturer des photos de concert.
1. Éteignez votre flash
Vous êtes sur place et si vous avez de la chance, vous pourriez même être dans la fosse. La première règle principale consiste à désactiver votre flash, que ce soit sur votre téléphone ou votre appareil photo. Si vous ne le faites pas, vous ennuierez invariablement le groupe ou l’artiste et deuxièmement, les images ne seront généralement pas si bonnes.
Essayez d’utiliser les conditions d’éclairage existantes. Souvent, l’éclairage dans les petites salles ne sera pas excellent; essayez de l’utiliser à votre avantage en devenant plus créatif avec vos angles.
2. Travaillez rapidement
Si vous êtes dans la fosse (la zone protégée entre la scène et la barrière de la foule), il y a généralement trois chansons et vous ne disposez que de 10 à 15 minutes pour obtenir les clichés dont vous avez besoin.
Shootez avec diligence et assurez-vous de couvrir autant d’angles et les différents membres du groupe que vous le pouvez.
3. Observez et soyez conscient
Regardez comment le groupe se déplace sur scène, observez l’interaction entre les membres du groupe. Essayez de vous assurer d’obtenir une gamme d’expressions, assurez-vous que vos photos sont propres sans que les microphones, etc. n’obstruent le visage du chanteur.
4. Visez à obtenez leur meilleur côté
Les images sont-elles flatteuses? Les membres du groupe sont humains; si une photo montre quelqu’un d’une manière négative ou peu flatteuse, jetez-la. Les plans montrant l’émotion, l’énergie brute et les expressions dynamiques sont excellentes, mais évitez autant que possible les doubles mentons manifestes ou les angles pas terribles.
5. Maîtrisez votre appareil photo
Que vous photographiez avec un reflex numérique de base ou même un iPhone, sachez quels paramètres vous utiliserez à l’avance. Mon conseil – dans la mesure du possible – est de shooter en RAW et avec l’appareil photo en mode manuel. Utilisez une application telle que Photoshop pour modifier vos images.
Si vous n’êtes pas familier avec les logiciels d’imagerie, cela peut sembler assez intimidant au premier abord. Mais une fois que vous vous y serez habitué, cela améliorera considérablement la qualité de vos images.
6. Alternez les cadrages
Essayez de photographier une gamme de formes et d’angles, prenez des photos plus larges montrant l’artiste en relation avec la mise en scène. L’une des principales erreurs que les gens font est d’essayer de recadrer de manière trop serrée.
Essayez un mélange de portraits et de paysages. Si vous avez l’occasion de vous déplacer, tirez sur l’artiste à partir de différentes positions. Essayez d’incorporer la foule dans vos photos, cela peut ajouter une atmosphère à vos images.
7. N’exagérez pas la retouche
Si vous utilisez une application de retouche photo, n’exagérez pas la retouche. Une tendance récente est de sursaturer les images et de les faire apparaître comme si elles avaient été prises en HDR, cela peut donner un effet de dessin animé et devrait être évité.
8. Respectez le public
Que vous tiriez de la foule ou dans la fosse, respectez toujours le public et les autres photographes. Ne tenez pas votre appareil photo en l’air pendant de longues périodes, faites preuve de courtoisie et de respect, en particulier envers le public qui aura payé pour son billet et qui aura peut-être même fait la queue pour se rendre à l’avant pour voir sa vue interrompue par vous et votre appareil photo.
9. Recherchez sur youtube…
Si le groupe ou l’artiste est assez célèbre, recherchez des vidéos YouTube de sa tournée actuelle ou consultez les dernières images en ligne. Cela vous donnera une indication des conditions de prise de vue et de l’éclairage, etc. Aussi, si vous pouvez vous attendre à des prises de vue ou à d’autres moments passionnants pendant le spectacle.
10. Profitez de l’expérience
Le shooting de photos de concert peut être extrêmement difficile, mais aussi très amusant.
Pratiquez votre art: la plupart des petites salles vous permettront d’utiliser votre appareil photo, alors shootez. Apprenez à être constructif sur vos images. Organisez un site Web pour illustrer votre travail.
Une fois que vous avez un portfolio, commencez à contacter des groupes locaux et des lieux locaux et vous pourrez éventuellement commencer à construire un relationnel qui, espérons-le, pourra un jour vous permettre de vous faire payer pour vos images.