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Gilles LARTIGOT – le Shooting

Mis à jour le 24/09/2024 | Publié le 05/03/2020

En tant que photographe, j’ai réalisé un shooting photo avec Gilles Lartigot il y a quelques mois. Cette photo est la couverture du livre Gilles Lartigot EAT2. Ce nouveau livre de Gilles Lartigot est la suite du best seller « EAT – Chronique d’un fauve dans la jungle alimentaire. » Je connaissais Gilles Lartigot depuis quelques années, un shooting très simple et convivial.

 

gilles lartigot eat2

Gilles Lartigot – Eat2

La rencontre avec Gilles Lartigot

J’ai rencontré Gilles Lartigot il y a une dizaine d’années. C’est au VIP du festival Hellfest open air . Nous avions discuté autour d’un verre de nos passions communes, la musique et l’alimentation. Gilles est un métalleux dans l’âme, c’est une de nos passions communes.

L’alimentation en est une seconde. Mass Hysteria jouait cette année là. C’est aussi un point en commun que nous avons, l’amour du métal français. Gilles Lartigot a d’ailleurs produit le premier album du groupe marseillais Dagoba.

 

Le shooting de la couverture du livre de Gilles Lartigot Eat2

Je fus agréablement surpris de recevoir, il y a quelques mois, un coup de téléphone de Gilles Lartigot. Il venait de terminer la suite de son best -seller EAT et voulait un portrait pour la couverture de son nouveau livre EAT2.

Gilles naviguant régulièrement entre l’Europe et l’Amérique du nord, le rendez-vous fut pris à Aubagne, sa maison du sud de la France pour un shooting improvisé. Autour d’un bon repas, nous discutons du projet, de ses attentes en matière de photo, puis après quelques heures de shooting, un résultat sobre et efficace.

Pas de fioriture lors de ce shooting, pas de coiffeur, pas de maquilleur, juste un peu d’argile blanche que Gilles Lartigot avait dans un pot. Les portraits de cette séance photo sont dans le même esprit.

 

Qui est Gilles Lartigot ?

Gilles Lartigot est un militant français pour une consommation éco-responsable et saine, hors des supermarchés et des produits agro-industriels. Gilles vit en France et à Montréal. Il est l’auteur du best seller « EAT – Chronique d’un fauve dans la jungle alimentaire » aux éditions WinterFields, paru en septembre 2013.

EAT, le livre de Gilles Lartigot est le résultat d’une enquête qui a duré plus de trois ans, une étude traitant des modes alimentaires. Le propos tourne autour du « bien manger ».

Résumé de Gilles Lartigot Eat2

Résumé du livre EAT 2 de Gilles Lartigot : « Nous vivons dans une société toxique pour notre santé. La nourriture industrielle nous rend malade. La pollution, le stress et les produits chimiques font partie de notre vie quotidienne. Gilles Lartigot, auteur du livre Eat, témoigne de son parcours et de sa conscience des aliments modernes. Il révèle divers faits sur l’élevage industriel et les additifs chimiques et nous donne quelques options pour une meilleure assimilation des aliments pour notre corps et notre esprit. »

Dans ce livre, l’auteur souligne l’importance d’être ouvert, de ne pas discriminer les gens pour leurs divergentes opinions, d’être compatissant et empathique. « C’est l’idée de débattre ensemble pour comprendre le monde dans lequel nous vivons, ne pas être sujet et être acteur de notre propre bonheur. Malgré notre désaccord, chacun de nous a une opinion intéressante à partager, une pierre pour éveiller la conscience collective. »

Pourquoi vouliez-vous écrire une suite à EAT ?

Gille Lartigot : C’était vraiment un souhait de ma part. Si je devais écouter mes lecteurs, j’écrirais un livre tous les six mois. J’ai pris mon temps. J’ai étudié de près des dossiers, comme le cas du cancer après ma rencontre avec le Dr Nicole Delepine ou la lutte pour la survie avec Vol West, qui reste l’un des piliers centraux du livre.

Deux sujets principaux intéressants et actuels que je voulais absolument partager avec les lecteurs. Ensuite, c’est allé assez vite, j’avais rassemblé beaucoup d’informations depuis que j’ai écrit EAT en 2013. Ma pensée avait changé.

 

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Gilles Lartigot Eat2

Présentation de Gille Lartigot par COTE Magazine

Gilles Lartigot a tout d’un athlète, un mètre quatre-vingt-dix et son quintal de muscles. Plus de trente ans de culture physique lui ont permis de faire face à tous les aléas de la vie. Dès le matin, la pratique sportive nourrit ses réflexions et son inspiration, mais aussi sa volonté d’ériger la nourriture et son mode de consommation en priorités absolues. Sa vision est simple: nous vivons dans une société toxique pleine d’industriels nuisibles en proie au stress, à la pollution et aux produits chimiques qui nous entourent.

Les dérives dans l’industrie alimentaire continueront d’augmenter et la rentabilité deviendra une exigence. En dehors de l’élevage industriel, des OGM, et des farines animales , il y a la menace du TAFTA, qui imposera des méthodes d’élevage toujours plus intensives au détriment de la qualité.

 

Parce que nos habitudes alimentaires déterminent notre santé et déterminent l’avenir de nos enfants, Gilles Lartigot a résumé ses observations et considérations dans un livre. Il livre une observation grossière des dangers de la nourriture moderne et de son impact sur le développement des cancers, des accidents vasculaires cérébraux et des maladies chroniques. Si le livre est un grand succès, c’est aussi parce qu’il prône une autre façon de manger, met l’accent sur ce qui est bon pour la santé et propose des recettes originales qui brisent les préjugés.

Bien sûr, nous avons publié un certain nombre d’articles sur l’alimentation, mais EAT est différent: il explique les bases de l’alimentation actuelle grâce à de nombreuses interviews réalisées avec des spécialistes.  Gilles Lartigot prolonge ses réflexions écrites en sillonnant la France, en organisant des cycles de conférences où il dévoile les secrets d’une cuisine originale.

 

 


 

Eric CANTO Photographe : Photos de concert, portraits, pochettes d’album.

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Bonus : Interview de Gilles Lartigot

Peux tu nous dire un mot sur ton parcours ?

Gille Lartigot : Je suis un écrivain 100% indépendant. J’ai écrit « Eat » il y a un peu plus d’un an. Plus tôt, j’ai eu un cycle de vie assez éclectique. J’étais musicien puis producteur. J’ai vécu en Californie à l’âge de 18 ans. A cette époque, j’avais des contacts avec le monde du sport et de la culture physique et je me suis intéressé à la nutrition.

J’ai travaillé avec mon père qui était imprimeur. J’ai fait beaucoup d’activités différentes jusqu’à ce que je commence à me poser des questions sur mon travail et ma vie en général. Nous sommes souvent absorbés par le travail. S’il est passionnant, il peut être réalisé sur un lieu et un temps dédiés, et c’est une bonne chose. Mais la plupart du temps, le travail entre dans la vie personnelle et familiale. Pour les gens qui ont des enfants, le problème est qu’ils ne peuvent pas les voir grandir, ils ne peuvent pas s’occuper d’eux. Ma femme et moi voulions faire une pause.

Nous avons lancé un projet dans l’industrie alimentaire. Tout a commencé avec les films réalisés avec une caméra cachée. L’objectif étant de protéger les animaux. Nous avons pris conscience des atrocités que nous infligeons à nos animaux, en particulier aux animaux que nous mangeons et qui sont dans nos assiettes.

Ensuite, nous avons traité les mensonges de l’industrie alimentaire. Je veux dire des conseils nutritionnels de ce type: « Il faut boire du lait », « Les protéines animales valent mieux que les protéines végétales » … Toutes ces désinformations, soutenues par le lobby, qui nous ont poussé à écrire « Eat ».

Ton alimentation de sportif à tes débuts ?

Gille Lartigot : En musculation, un repas classique se compose de nombreux produits laitiers, poulet, bœuf ou thon avec riz. Quelle chose digeste ! Mon approche de la nourriture était purement physique. J’ai dû manger mes protéines, glucides, lipides. Il s’agissait de repas avec une très petite quantité de matières premières, auxquelles des compléments alimentaires à base de lait de vache, des boissons gazeuses légères, des boissons d’endurance à la malto-dextrine, des colorants très fluorescents étaient rajoutés … Mais malgré tout, je sentais que je mangeais une alimentation très saine.

Je n’ai jamais été trop préparé ou cuisiné de plats, car mon sport exigeait de moi une nourriture « propre ». Ça vous fait sourire aujourd’hui … Mon changement de régime s’est fait rapidement, et les plantes sont désormais la base de mon alimentation. Il est encourageant de penser que le changement peut survenir à tout âge!

 

Le déclic est venu comment ?

Gille Lartigot : C’est lorsque j’ai aidé à infiltrer les fermes industrielles pour mon enquête. La première était une ferme de poules pondeuses, ce qui m’a suffisamment choqué, puis les porcs. Là, j’ai vu des choses que je n’aurais pas dû voir et qui m’ont marqué fortement. Je ne pouvais plus manger de viande. J’étais un peu paniqué car j’ai continué ce sport et j’avais encore ces préjugés alimentaires construits depuis vingt ans. J’ai donc été obligé de me renseigner sur les aliments dits « alternatifs »: végétarisme, véganisme, cru, jus …

Cela m’a ouvert les yeux. J’ai réalisé que nous pouvions manger avec conscience. Quand nous apprenons comment nos animaux sont élevés et abattus, peu de gens peuvent encore manger cette viande. C’est devenu une grande poubelle, surtout au détriment des animaux. Quand nous savons que nous tuons 3 millions d’animaux par jour et que nous devons toujours en produire plus, il est évident qu’ils sont tués de manière terrible. Pour produire plus de plantes, nous avons dû utiliser des pesticides, etc. Pour produire plus d’animaux vivants, nous tombons volontairement malades.

Aujourd’hui, les gens ne veulent pas voir, ils ne veulent pas savoir. Et quand on me dit que l’Homme a toujours été carnivore, je réponds que cela n’est pas vrai car  l’homme ne mangeait pas de viande en cage. Il chassait pour se nourrir. et l’homme est omnivore. Cette consommation excessive de viande se produit de nos jours. Avant la Seconde Guerre mondiale, il n’y avait pas de fermes industrielles. Nous mangions des bêtes élevées dans des conditions normales c’est à dire raisonnable; qui permettaient de répondre à des besoins « locaux » donc plus restreints et donc dans des conditions plus responsables et respectueuses.

Les bovins recevaient de la nourriture adaptée, pas du maïs OGM. Nous ne les bourrions pas d’antibiotiques, et ne les vaccinions pas dès la naissance. Ces pratiques me choquent. J’ai également été frappé par le fait que ces informations n’ont pas été communiquées par les principaux médias. J’avais vraiment besoin de chercher loin pour apprendre à manger différemment. Mes succès personnels m’ont convaincu.

 

Tu entends quoi par nourriture originel?

Gille Lartigot : C’est de la nourriture produite par la terre! Fondamentalement, c’est un légume. Je m’appuie en particulier sur les textes de Charles Darwin, le père de l’évolution, qui dit que l’homme est construit comme un végétarien, il doit donc manger des légumes. Hippocrate, le père de la médecine, était végétarien. Les grands penseurs grecs comme Socrate étaient végétariens. Vous avez aussi Albert Einstein, Confucius, Léonard de Vinci … Vous commencez à vous demander: ces gens sont encore très intelligents!

Je n’aime pas classer les gens: végétariens, végans … Pour moi, ce sont des « cases ». Quoique nous choisissons, il y a des aliments toxiques et des aliments originaux. Si tout le monde ne mangeait que de la viande bio, cultivée « normalement », alors la production se suffirait pas à satisfaire les habitudes alimentaires de tout le monde. Il faudrait rééduquer les gens à n’en manger qu’une fois  par semaine! Ce que faisaient les anciens.

 

Gilles Lartigot Eat 2

Gilles Lartigot Eat 2

Changer d’alimentation, ça apporte quoi ?

Gille Lartigot : La santé. C’est quelque chose de nécessaire. Malheureusement, les gens réalisent souvent leur erreurs alimentaires lorsqu’ils sont malades. C’est dommage alors qu’ils pourraient l’empêcher. Quand vous avez des enfants, vous voulez leur santé. En leur donnant des frites, de la purée de pommes de terre, du Mc Do, du coca ou des bonbons, vous les empoisonnez. Il faut en  être conscient.

Mais quand vous réalisez que vous pouvez manger différemment, que c’est bien et que vous vous amusez, alors vous réalisez que le problème n’est pas l’argent. Les gens dépensent de l’argent pour des médicaments, des substituts de repas, des compléments alimentaires et des vitamines chimiques. Le problème du temps se pose. Le temps a été volé par la société moderne. Nous n’avons plus le temps d’aller au marché,de cuisiner,de s’informer…

Mais ce problème est devenu mondial, et affecte d’autres domaines de la vie. Vous n’avez pas à changer le monde, mais vous devez changer vos habitudes, et la nourriture est à la base de ce changement, car lorsque nous buvons du jus fraîchement pressé, nous ne pensons pas la même chose que lorsque l’on nous buvons du »Gatorade ».

Avec un changement de régime, il y a une sorte d’excitation. C’est comme ouvrir une cage. Manger des aliments toxiques affecte nos pensées. C’est donc une histoire de conscience et chacun a le « clic » pour lui trouver une porte.


 

Eric CANTO Photographe : Photos de concerts, portraits, pochettes d'albums.

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