Mario Testino collabore avec de très nombreuses marques dans l’industrie du luxe comme Versace, Chanel,Gucci, Burberry, Michael Kors, Hugo Boss, Estée Lauder ou encore Lancôme.
Mario Testino a été élevé dans une famille catholique de la middle class au milieu de 6 frères dont il est l’aîné. Son père italien et sa mère est, elle,irlandaise. Enfant, il souhaitait devenir prêtre.
Il sera étudiant à l’Université du Pacifique (Pérou) ou il étudiera économie. Il fera ensuite son droit à l’université pontificale catholique du Pérou puis à l’université de Californie à San Diego où il étudiera les relations internationales.
C’est en 1976 qu’il abandonnera ses études pour s’installer à Londres. Son but est d’avoir un visa d’étudiant. L’école de photographie est la seule école qui va l’accepter. Il fonce alors dans ce cursus.
Il ne se sentait libre de s’exprimer librement au Pérou, car le Pérou est un pays très catholique. Londres va lui ouvrir d’autres portes.
Les débuts de Mario Testino
Sa carrière a commencé de manière assez tranquille : pour se faire connaître et gagner un peu d’argent, il propose de faire le portfolio à des modèles peu connus pour 25 £.
À côté, il essaye de gagner sa vie en faisant des petits boulots, notamment en tant que serveur.
Afin de se démarquer et de surprendre les gens, il teint ses cheveux en rose.
Il s’inspire beaucoup du photographe britannique Cecil Beaton, son enfance au Pérou et son adolescence au Brésil. Ses premières œuvres célèbres sont apparues dans Harpers & Queen, initiées par Hamish Bowles, au début des années 1980. Pour la première fois dans Vogue en 1983 en 1983, son travail commence à apparaître, et à se faire remarquer.
Mario Testino, un photographe reconnu
Mario Testino est reconnu dans le monde entier comme l’un des plus grands photographes de mode vivants. Ses œuvres sont connues pour son audace et ses campagnes publicitaires insolites.
Plus de seize livres lui ont été consacrés, Il a fait dix-huit expositions. Il a travaillé avec de grands magazines de mode, dont Vogue dans les années 1980 et Vogue France dans les années 90 et Vanity Fair.
Mario Testino a également photographié des grandes stars : Kate Winslet et Emma Watson, Brad Pitt et Angelina Jolie, Gisele Bündchen ou Kate Moss, dont elle est très proche. Il a aussi shooté Keith Richards et Mick Jagger, l’âme des Rolling stones, George « what else » Clooney, ainsi que Lady Diana très peu de temps avant sa disparition.
Il a souvent collaboré avec Carine Roitfeld (jusqu’au rédacteur en chef de Vogue Paris jusqu’en 2011), notamment pendant la période décriée du « porno chic ». En mars 2012, le magazinePHOTO a publié un numéro complet consacré à son oeuvre.
Il a acheté une maison au Pérou et y a installé toutes ses archives. Mario Testino ouvre au public le bâtiment finalement transformé en musée. En 2014, il a été nommé officier de l’Ordre de l’Empire britannique.
Mario Testino, photographe de stars
LMario Testino est un photographe péruvien qui est devenu l‘un des photographes de stars les plus célèbres du monde. Il est connu pour ses portraits de célébrités telles que Madonna, Jennifer Aniston, Brad Pitt, Gwyneth Paltrow, et bien d‘autres.
Testino a commencé sa carrière en tant que photographe à Londres dans les années 80. Il a travaillé avec des magazines tels que Vogue, GQ, Vanity Fair, et a même réalisé des campagnes publicitaires pour des marques telles que Burberry, Gucci et Versace.
Dès le début de sa carrière, Testino aété reconnu pour son style unique et sa capacité à capturer l‘essence de ses sujets. Sa carrière s‘est ensuiteétendue à la mode, à la publicité, aux films et aux livres. Il aété le premier photographe à travailler avec des stars et des célébrités pour des campagnes publicitaires.Testino réussit à capturer une variété d‘émotions dans ses photos.
Il aime jouer avec la lumière et les couleurs pour créer des images qui sont à la fois intimes et émouvantes. Ses photographies sont souvent des portraits intimes qui reflètent la personnalité de ses sujets et capturent leur personnalité. Il aime également travailler avec des couleurs vives et des textures pour créer des images qui sont à la fois accrocheuses et expressives.Testino est l‘un des photographes les plus influents de sa génération.
Il a travaillé avec de nombreuses célébrités, des stars de la musique et des acteurs de cinéma pour des séances photo. Il a également réalisé des campagnes publicitaires pour des marques telles que Versace, Gucci, Burberry, et beaucoup d‘autres.
Il est également reconnu pour ses photos de mariages, ses portraits de famille et ses photos d‘événements spéciaux.En plus de ses réalisations exceptionnelles en tant que photographe, Testino est également célèbre pour ses chaînes de télévision.
Ses émissions de télévision sont devenues très populaires et ontété diffusées dans le monde entier. Dans ses émissions, il partage des interviews intimes avec des célébrités et des stars du cinéma, ainsi que des informations sur le monde de la mode et des photographies.
Testino est considéré comme l‘un des photographes les plus influents de sa génération. Sa carrière aété faite de succès et de réalisations exceptionnelles. Selon lui, sa plus grande fierté est d‘avoir réussi à capturer les émotions et les personnalités de ses sujets à travers ses photographies.
Un photographe en équilibre entre art et commerce.
Ses photos démontrent l’immense portée du photographe qui passe avec un talent sans égal des photos conventionnelles à l’avant-garde et aux sujets les plus scabreux. Gisele Bündchen et Kate Moss sont ses muses.
Au fil des années, Il n’a jamais cessé de travailler avec elles, participant ainsi à magnifier leur beauté, et construisant avec elles des relations profondes dans une industrie de la mode très volage et souvent superficielle.
Il maîtrise l’équilibre entre art et commerce. Plusieurs énormes livres TASCHEN présentent ses meilleurs clichés, un de ces livres est d’ailleurs dédié à l’une de ses muses: Kate Moss.
D’autres livres comme In Your Face ou Private View, livrent des portraits de célébrités incontournables comme Beyoncé, Lady Gaga, Angelina Jolie ou tandis que d’autres, comme le livre Sir, explorent eux les fulgurances de l’identité à travers le style et l’attitude.
Les ouvrages TASCHEN sont composés à partir des nombreuses expositions ainsi que des archives personnelles de Mario. Chaque collaboration entre TASCHEN et Mario débouche sur de magnifiques livres, proches de l’oeuvre d’art contemporaine.
Allure , Bulgari, Burberry, Calvin Klein, Toile, Carolina Herrera, CHANEL, CÎROC, Dolce & Gabbana, Dove, Estée Lauder, Etro, Fabergé, Furla, Gap, GQ, Gucci, Givenchy, The Macallan, Man About Town , Massimo Dutti, Mercedes Benz, Michael Kors, Missoni, Ochirly, Paul Smith, Ralph Lauren,Harper’s Bazaar,
Holiday , Huawei, Hugo Boss , Shanghai Tang, Loewe, Revlon, Roberto Cavalli, Sonia Rykiel , Stefanel, St John, Stuart Weitzman, Trussardi, Iguatemi, Intimissimi, Kosé, Salvatore Ferragamo, Shiseido, V Magazine, Valentino, Vanity Fair, Versace, VMAN, Vogue (Américain, allemand, indien australien, français,, brésilien, britannique, chinois, néerlandais,italien, japonais, russe et espagnol), Wolford, Yamamay
FAQ sur Mario Testino
Qui est Mario Testino ?
Mario Testino est un photographe et directeur artistique péruvien né en 1954 reconnu pour son travail avec Vogue, GQ et Vanity Fair.
Quels sont ses principaux projets ?
Mario Testino a travaillé sur des campagnes publicitaires pour des marques comme Gucci, Versace, Michael Kors, Burberry et bien d’autres. Il a également travaillé avec des célébrités telles que Lady Gaga, Beyoncé et Jennifer Lopez.
Où a-t-il étudié ?
Mario Testino a étudié à l’Université de Lima au Pérou et a obtenu un diplôme en arts plastiques.
Qu’est-ce qui l’a inspiré à devenir photographe ?
Mario Testino a été inspiré par la photographie de sa mère. Elle prenait souvent des photos de sa famille et de ses amis, ce qui a encouragé Testino à poursuivre une carrière de photographe.
Qu’est-ce qui le distingue des autres photographes ?
Mario Testino est connu pour son style unique et sa capacité à capturer l’essence de ses sujets et à créer des images qui reflètent leur véritable personnalité.
Quel est son travail le plus reconnu ?
L’une des œuvres les plus célèbres de Mario Testino est sa série de photos pour la couverture de Vogue UK, intitulée « Diana: The People’s Princess ». La série a été acclamée par la critique et est maintenant considérée comme l’une des couvertures les plus emblématiques de la revue.
Quel est l’impact que Testino a eu sur l’industrie de la mode ?
Mario Testino a eu un impact significatif sur l’industrie de la mode, en changeant la façon dont les mannequins sont photographiés et en créant des images qui sont devenues des icônes de la mode. Il a également inspiré des générations de photographes à venir.
Quels sont ses projets à venir ?
Mario Testino travaille actuellement sur des projets pour des marques prestigieuses telles que Dior, Prada et Louis Vuitton.
Quelle est sa devise ?
Sa devise est « S’amuser et être heureux ». Testino estime que la photographie devrait être un processus amusant et que le bonheur est le résultat final.
Eric CANTO Photographe : Photos de concerts, portraits, pochettes d’albums.
La Galerie Shadows Présente « Rock Vs Jazz » : Une Exposition Photographique d’Eric Canto et Bertrand Fèvre à Arles, du 23 juillet au 30 septembre 2024.
Arles, France – Cet été, la Galerie Shadows d’Arles deviendra le théâtre d’un dialogue photographique noir et blanc entre le monde du rock et celui du jazz, à travers l’objectif d’Eric Canto et de Bertrand Fèvre. « Rock Vs Jazz » ouvrira ses portes du 23 juillet au 30 septembre 2024, lors des Rencontres Internationales d’Arles 2024. Eric Canto, photographe de l’énergie électrique du rock, et Bertrand Fèvre, réalisateur et sensible photographe de l’âme du jazz, invitent le public à une « battle visuelle » célébrant l’essence de ces deux genres musicaux. D’Iggy Pop à Lenny Kravitz, de Chet Baker à Miles Davis, cette exposition promet une défiance d’instantanés, confrontant les vibrations brutes et pulsantes des concerts de rock à l’âme improvisée et intime des musiciens de jazz.
Exposition Arles
« Rock Vs Jazz » est une collection de photographies qui traverse des décennies d’histoire, mettant en vedette de grandes figures de ces deux univers musicaux. Cette exposition vise à transcender les frontières habituelles et souvent trop étanches de la photographie musicale.
La Galerie Shadows exprime son enthousiasme à accueillir une telle exposition : « Réunir près de 100 tirages d’art exceptionnels en noir et blanc présente une passionnante opportunité d’explorer les parallèles visuels et émotionnels entre le rock et le jazz.
« Rock Vs Jazz » n’est pas juste une exposition, c’est une célébration de la musique comme de la photographie ».
Rendez-vous incontournable, cette exposition offre une rare opportunité d’assister aux rivalités entre rock et jazz, à travers les yeux de ces deux photographes réunis cet été 2024 par une même et double passion: la photographie et la musique.
Détails de l’Exposition :
Titre : Rock Vs Jazz
Photographes : Eric Canto et Bertrand Fèvre
Lieu : Galerie Shadows, Arles, France
Dates : du 23 juillet au 30 septembre 2024
Heures d’ouverture : 10h30 à 13h00, et de 16h00 à 19h30 du mardi au dimanche
Vernissage: Jeudi 25 juillet à partir de 19h30
Entrée : Gratuite
Pour plus d’informations, d’images, ou bien pour demander des interviews avec Eric Canto et Bertrand Fèvre, veuillez contacter le bureau de presse de la Galerie Shadows
À propos de Bertrand Fèvre : La photographie de Bertrand Fèvre plonge dans l’âme du jazz, capturant les moments intimes et la beauté inhérente de ce genre. Sa passion pour le jazz et son approche humaniste lui ont permis de photographier au fil des années de grands jazzmen et d’exposer internationalement (Tokyo, La Haye, Bamako, Paris, Arles…). Également réalisateur, il est récompensé dans de nombreux festivals internationaux: César en 1989 pour son documentaire sur Chet Baker « My Romance with Chet », sélection officielle au Festival de Cannes 1988, Bertrand Fèvre a également réalisé des clips pour Ray Charles, Etienne Daho, Barbara, Dee Dee Bridgewater, et de nombreux documentaires principalement autour de la musique.
À propos d’Eric Canto : Eric Canto couvre les festivals musicaux depuis près de 20 ans. Reconnu pour sa photographie rock, capturant autant l’essence des performances live que les moments personnels des artistes emblématiques. Auteur de quatre livres, son travail est publié dans la presse nationale et internationale.
À propos de la Galerie Shadows : Située au cœur d’Arles, près du Rhône, la Galerie Shadows s’est dédiée à la présentation de la photographie noir et blanc, avec un focus permanent sur la musique. Au fil des années, Shadows est devenue un espace important de curiosité pour les artistes, les photographes, les collectionneurs comme les simples amateurs, tous désireux de découvrir avec émotion et curiosité ses nouvelles expositions pendant « Les Rencontres Internationales de la Photographies d’Arles ».
Erwin Olaf, photographe néerlandais de renommée internationale, est un artiste qui repousse les limites de la photographie contemporaine avec ses images puissantes, souvent théâtrales et provocatrices. Reconnu pour ses mises en scène audacieuses et son esthétique visuelle sophistiquée, Olaf explore des thèmes liés à l’identité, la sexualité, le pouvoir, et les normes sociales. Ses photographies, souvent caractérisées par un mélange de belle apparence et de dissonance émotionnelle, ne laissent jamais indifférents.
Olaf a su intégrer des éléments du cinéma, du théâtre et de la peinture dans ses compositions photographiques, tout en évoquant des émotions complexes et des questionnements sociétaux. Ce qui distingue son travail, c’est cette capacité à capturer à la fois l’esthétisme raffiné et la réflexion sur les normes sociales. Dans cet article, nous explorerons le parcours d’Erwin Olaf, son style visuel, et son impact sur la photographie contemporaine.
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I. Le parcours d’Erwin Olaf : Des débuts à la reconnaissance internationale
1.1. Des débuts dans la photographie documentaire et la scène underground
Né en 1959 à Hilversum, aux Pays-Bas, Erwin Olaf a commencé sa carrière en tant que photojournaliste, tout en s’impliquant dans la scène underground néerlandaise des années 80. Diplômé de la School of Journalism à Utrecht, il commence à photographier des événements de contre-culture, explorant des sujets marginaux et souvent controversés. C’est durant cette période qu’il développe un intérêt pour des thèmes tels que la sexualité, la politique et les normes sociétales.
Ses premières séries, comme « Chessmen » (1988), ont rapidement attiré l’attention du public et des critiques, avec leur approche osée et avant-gardiste de la représentation de la sexualité et du pouvoir. Il y mêlait déjà des éléments de mise en scène dramatique et d’esthétisme pictural, annonçant le style qui allait le rendre célèbre.
1.2. Le passage à la photographie de mode et d’art
Dans les années 90, Erwin Olaf commence à se faire un nom sur la scène internationale grâce à son travail dans la photographie de mode et les publicités. Cependant, il refuse de se conformer aux standards commerciaux traditionnels et continue d’infuser son travail avec des éléments de protestation sociale, de provocation et de critique des conventions.
À travers ses campagnes pour des marques comme Heineken, Diesel ou Bottega Veneta, Olaf introduit un style subversif qui mélange l’esthétique de la mode à une réflexion critique sur la société contemporaine. Cette approche novatrice a rapidement fait de lui l’un des photographes les plus recherchés pour des projets à la frontière entre l’art et la publicité.
II. Le style visuel d’Erwin Olaf : Une esthétique théâtrale et provocante
2.1. La photographie comme mise en scène théâtrale
Le style d’Erwin Olaf est souvent décrit comme cinématographique et théâtral. Ses photographies sont soigneusement composées et souvent inspirées par le cinéma, le théâtre et la peinture classique. Chaque image est une mise en scène minutieuse, où chaque détail est calculé pour créer une ambiance intense et parfois dérangeante. Il se sert de décors stylisés, de costumes élaborés et de lumières dramatiques pour accentuer la tension émotionnelle.
L’une de ses séries les plus célèbres, « Rain » (2004), capture des scènes parfaitement chorégraphiées où les personnages semblent figés dans des moments d’attente ou de tristesse silencieuse. Les images, bien que visuellement magnifiques, dégagent une dissonance émotionnelle, où la beauté de l’apparence contraste avec l’isolement ou la mélancolie des sujets.
2.2. L’exploration de l’identité et des normes sociales
Un des thèmes centraux de l’œuvre d’Erwin Olaf est l’identité et la manière dont les normes sociales influencent notre perception de soi. Olaf met souvent en scène des personnages qui semblent coincés dans des rôles sociaux imposés, questionnant les notions de conformité et de perfection. Il aime explorer la dichotomie entre les apparences idéalisées et les émotions refoulées, montrant que derrière l’apparence lisse et parfaite se cache souvent un désarroi ou une incongruité.
Dans sa série « Grief » (2007), il explore la douleur et la perte à travers des portraits de femmes et d’hommes dans des décors des années 50, soulignant à la fois le fardeau des rôles de genre et l’isolement émotionnel dans un contexte de normes rigides.
2.3. Provocation et subversion
Olaf est également connu pour son sens de la provocation, avec des œuvres qui abordent des thèmes tels que la sexualité, la politique, et la moralité. Il aime jouer avec les tabous et les idées reçues, et n’hésite pas à mettre en scène des images qui défient les conventions établies.
Dans la série « Royal Blood » (2000), Olaf dépeint des scènes de meurtres fictifs de membres de familles royales, en mettant en avant le contraste entre la noblesse et la violence. L’œuvre est à la fois provocante et métaphorique, renvoyant à la fascination du public pour le scandale et la décadence.
III. Les œuvres majeures et projets d’Erwin Olaf
3.1. « Berlin » (2012) : Un hommage aux contrastes historiques et culturels
L’une des séries les plus marquantes d’Erwin Olaf est sans doute « Berlin », où il explore les contrastes historiques et culturels de la capitale allemande. À travers des photographies magnifiquement composées, Olaf capture l’ambiance sombre et mystérieuse de Berlin, en juxtaposition avec des éléments de luxe décadent et de modernité industrielle.
Dans cette série, il met en scène des personnages symbolisant à la fois la dépravation des années 20 et les angoisses contemporaines. L’imagerie est profondément imprégnée de références à l’expressionnisme allemand et à l’avant-garde, tout en questionnant la mémoire collective et les traumatismes historiques.
3.2. « Palm Springs » (2018) : Une réflexion sur le rêve américain
Dans sa série « Palm Springs », Erwin Olaf se penche sur le mythe du rêve américain, en capturant des scènes qui semblent tout droit sorties d’une carte postale idyllique. Cependant, derrière cette surface brillante et polie se cachent des tensions sociales et personnelles.
Les photographies montrent des maisons de banlieue parfaites, des piscines étincelantes, et des familles apparemment heureuses, mais le sentiment général est celui de la solitude, de la décadence, et de l’imposture. En jouant avec cette dualité, Olaf expose les illusions du rêve américain, soulignant le vide sous-jacent de cette quête de perfection.
3.3. Ses œuvres vidéo et installations
En plus de la photographie, Erwin Olaf s’est également aventuré dans le domaine des installations vidéo, créant des œuvres qui mêlent image fixe et mouvement pour renforcer la narration émotionnelle. Ses vidéos, comme ses photographies, sont empreintes d’une intensité dramatique et d’un sens du spectacle.
Dans certaines expositions, Olaf combine ses photographies avec des projections vidéo, créant ainsi une expérience immersive où le spectateur est plongé dans l’univers visuel et psychologique des personnages qu’il met en scène.
IV. L’impact et l’héritage d’Erwin Olaf
4.1. Un photographe qui redéfinit les limites de l’art visuel
Erwin Olaf a joué un rôle crucial dans le renouvellement de la photographie contemporaine, en intégrant des éléments de théâtralité et de narration cinématographique à ses œuvres. Son style unique, qui associe un esthétisme impeccable à une critique des normes sociales, a influencé une génération de photographes qui cherchent à repousser les limites de la représentation visuelle.
Ses œuvres ont été largement exposées à travers le monde, dans des musées prestigieux tels que le Rijksmuseum d’Amsterdam, le Guggenheim à New York, et le Centre Pompidou à Paris. En tant que photographe et artiste multimédia, Olaf continue d’influencer et de réinventer l’art visuel, tout en abordant des questions profondes sur la société, l’identité, et la psyché humaine.
4.2. Un artiste provocateur engagé pour la liberté d’expression
Olaf n’a jamais hésité à provoquer et à contester les normes établies, que ce soit à travers des images sexuelles, des critiques des classes sociales, ou des représentations de pouvoir. Il voit l’art comme un moyen de déranger et de faire réfléchir, et il s’engage fermement pour la liberté d’expression dans toutes ses formes.
Son engagement pour la diversité, la tolérance, et la liberté artistique est au cœur de son travail. En bousculant les conventions, Erwin Olaf a non seulement contribué à redéfinir la photographie, mais il a également ouvert des discussions essentielles sur des sujets souvent tus ou négligés par la société.
V. Conclusion : Erwin Olaf, entre beauté et transgression
Erwin Olaf est sans conteste l’un des photographes les plus influents de sa génération. Avec un style visuel théâtral et provocateur, il utilise la photographie pour questionner les normes sociales et explorer l’identité humaine. Son travail, à la fois esthétiquement captivant et profondément subversif, continue d’influencer la photographie contemporaine et d’ouvrir des discussions sur des thèmes tels que la sexualité, le pouvoir, et la morale.
Son héritage dans le monde de l’art visuel est immense, non seulement en tant que photographe, mais aussi en tant qu’artiste multimédia, qui continue de repousser les frontières du possible et d’interroger les complexités de la condition humaine.
FAQ : Tout savoir sur Erwin Olaf et son œuvre
1. Quel est le style photographique d’Erwin Olaf et comment a-t-il évolué au fil du temps ?
Le style d’Erwin Olaf est profondément marqué par une approche cinématographique, théâtrale, et souvent provocatrice. Dès ses débuts, il a mêlé la photographie documentaire à des éléments de mise en scène, ce qui a donné naissance à un style unique combinant une attention méticuleuse aux détails, à la lumière et à la composition avec une narration visuelle riche en sous-entendus sociaux et politiques.
Ses premières séries, comme « Chessmen » et « Squares », révèlent une esthétique underground où la sexualité, la transgression et les thèmes subversifs étaient au centre de ses compositions. Au fil des ans, Olaf a intégré des éléments plus subtils et psychologiques, explorant des sujets tels que l’isolement, la perte et la dissonance émotionnelle dans des séries comme « Grief » et « Rain ». Cette évolution reflète un passage de la provocation pure vers des images plus introspectives, sans jamais abandonner son penchant pour une esthétique luxueuse et polie.
2. Comment Erwin Olaf parvient-il à mélanger provocation et esthétisme dans ses œuvres ?
Erwin Olaf utilise la provocation comme un outil pour questionner les normes sociales et pour inciter à la réflexion. Cependant, il s’assure toujours que la provocation soit enveloppée dans un esthétisme raffiné. Ses œuvres allient des images visuellement magnifiques avec des thèmes qui dérangent, créant une tension entre la beauté et la signification cachée. Par exemple, dans sa série « Royal Blood », il met en scène des scènes de violence implicite ou explicite, mais rend ces images presque séduisantes par leur composition minutieuse, leur éclairage sophistiqué et leur mise en scène théâtrale. Ce contraste est devenu une signature visuelle d’Olaf, où la beauté apparente masque souvent une réalité troublante.
3. Quels sont les thèmes récurrents dans l’œuvre d’Erwin Olaf ?
Erwin Olaf explore plusieurs thèmes récurrents tout au long de son œuvre :
Identité et normes sociales : Olaf questionne constamment la manière dont les individus se conforment ou se rebellent contre les attentes de la société. Il explore des notions de genre, de rôles sociaux, et d’appartenance, comme dans ses séries « Grief » et « Berlin ».
Sexualité et pouvoir : Très présent dans son travail, Olaf aborde la sexualité sous l’angle de la provocation, tout en mettant en lumière les dynamiques de pouvoir entre ses sujets, comme dans sa série « Chessmen », où la lutte pour le contrôle est centrale.
Isolement et vulnérabilité : Ses œuvres capturent souvent des moments de solitude et d’introspection, où les personnages semblent figés dans des situations inconfortables ou douloureuses, cachant leurs véritables émotions derrière une façade de perfection.
Décadence et dualité : L’idée de la décadence, souvent associée à la richesse, au luxe et au pouvoir, est explorée avec un œil critique, révélant la fragilité et le vide intérieur des personnages qui semblent vivre des vies de perfection extérieure.
4. Quelle est la signification derrière la série « Grief » d’Erwin Olaf ?
La série « Grief » (2007) est l’une des plus émotionnellement puissantes de l’œuvre d’Erwin Olaf. Elle se concentre sur la douleur et la perte, capturant des personnages dans des décors des années 1950, une époque souvent idéalisée pour sa beauté et sa simplicité apparentes. Cependant, Olaf inverse cette vision en montrant des personnages figés dans des moments de chagrin et de désespoir, tout en étant visuellement parfaits dans leur apparence et leur environnement.
La série souligne la dichotomie entre les attentes sociales et les émotions réprimées. Les personnages, bien qu’extérieurement impeccables, sont prisonniers d’une souffrance intérieure que la société de l’époque n’aurait jamais exprimée ouvertement. Le choix d’une époque aussi codifiée est un moyen pour Olaf d’explorer la manière dont les normes sociales étouffent les émotions humaines. « Grief » interroge ainsi la perfection de façade et montre que la beauté apparente peut souvent cacher des tourments profonds.
5. Comment la série « Berlin » reflète-t-elle les préoccupations d’Erwin Olaf sur la mémoire historique ?
Dans sa série « Berlin » (2012), Erwin Olaf plonge dans l’histoire complexe de la capitale allemande, un lieu marqué par des conflits et des transformations radicales au cours du 20e siècle. À travers des photographies magnifiquement mises en scène, il capte l’âme de Berlin, en juxtaposition avec ses propres inquiétudes contemporaines.
Cette série met en lumière les tensions entre le passé et le présent, la décadence et la réhabilitation, le luxe et la désillusion. Olaf y fait référence à l’expressionnisme allemand, aux cabarets des années 1920, mais aussi aux angoisses modernes liées à la mondialisation et aux traumatismes historiques non résolus. Le contraste entre les somptueux décors et la solitude des personnages renforce le sentiment de mélancolie et de désenchantement qui traverse la série.
6. Quelle est l’influence du cinéma et du théâtre dans le travail d’Erwin Olaf ?
Le cinéma et le théâtre ont une influence majeure sur l’esthétique d’Erwin Olaf. Ses photographies ont souvent l’apparence de scènes de film figées, où chaque élément – le décor, les costumes, les expressions faciales – joue un rôle crucial dans la narration visuelle. Il s’inspire de la lumière dramatique et des compositions cadrées du cinéma classique, ainsi que des émotions exacerbées que l’on retrouve dans le théâtre.
Olaf a souvent mentionné l’influence des réalisateurs comme Fritz Lang et Stanley Kubrick, ainsi que le style visuel du film noir et de l’expressionnisme. Son utilisation de la lumière, en particulier, crée une atmosphère qui renforce les thèmes de tension émotionnelle et de dissonance intérieure présents dans son travail.
7. Comment Erwin Olaf utilise-t-il la technologie dans ses œuvres photographiques ?
Erwin Olaf combine des techniques photographiques classiques avec des méthodes modernes, notamment la post-production numérique. Bien que ses images semblent souvent ancrées dans des périodes historiques spécifiques, il utilise la retouche numérique pour perfectionner ses mises en scène et ajouter des éléments surréalistes ou conceptuels.
La post-production lui permet de manipuler les détails, d’intensifier la couleur, ou de créer des atmosphères irréalistes qui accentuent la tension visuelle de ses images. Cependant, il veille à ce que la technologie ne prenne jamais le dessus sur le contenu émotionnel de ses photographies. Elle est plutôt un moyen de subtilité, renforçant l’impact visuel tout en restant fidèle à sa vision artistique.
8. Quels ont été les projets vidéo et multimédia d’Erwin Olaf, et comment s’intègrent-ils à son travail photographique ?
En plus de la photographie, Erwin Olaf a exploré des projets vidéo et multimédia. Il a notamment réalisé des installations vidéo qui complètent ses expositions photographiques, permettant au public d’entrer dans des mondes visuels immersifs. Dans certaines de ses expositions, des vidéos accompagnent ses photographies pour ajouter une dimension temporelle aux images fixes, créant une expérience plus complète et cinématographique.
Ces vidéos et installations s’inscrivent dans la continuité de son style photographique, avec des récits visuels construits autour des thèmes du pouvoir, de l’isolement et des normes sociales. L’addition du mouvement et du son dans ses vidéos permet à Olaf d’explorer des nuances émotionnelles supplémentaires tout en approfondissant les dynamiques visuelles déjà présentes dans son travail photographique.
9. Quel est l’impact d’Erwin Olaf sur la photographie contemporaine ?
Erwin Olaf est considéré comme l’un des photographes les plus influents de la photographie contemporaine. Son travail a redéfini les notions de beauté et de provocation dans la photographie, tout en intégrant des thèmes profonds liés à la psychologie humaine, à la société, et aux émotions complexes. Son utilisation du théâtre, du cinéma, et de la mise en scène élaborée a ouvert de nouvelles voies pour la photographie narrative.
Olaf a également joué un rôle crucial dans la réintégration de l’esthétique dans un domaine qui avait, à un moment donné, privilégié la photographie brute et non retouchée. Son travail inspire de nombreux jeunes photographes à explorer des récits visuels complexes tout en maintenant un esthétisme raffiné et luxueux.
Peter Lindbergh, un nom qui résonne fort dans le monde de la photographie, n’était pas simplement un photographe de mode. Il était un révolutionnaire visuel, un homme qui a transformé la manière dont nous voyons les femmes dans les magazines.
Ses portraits en noir et blanc, son refus de la retouche excessive, et sa quête d’authenticité en ont fait une figure unique dans une industrie qui vénère la perfection artificielle.Aujourd’hui, on va plonger dans son univers, découvrir ses techniques, comprendre ce qui le rendait si différent. Si tu cherches à savoir pourquoi Peter Lindbergh est un nom à retenir, prépare-toi, car cet article va te dévoiler bien plus qu’une simple carrière.
L’ascension d’un maître : Peter Lindbergh, l’homme qui a changé la photographie de mode
1.1 Des débuts modestes à l’icône mondiale
Peter Lindbergh, né en 1944 en Pologne, a grandi dans l’Allemagne d’après-guerre. Rien ne prédestinait ce jeune homme à devenir l’un des plus grands photographes de mode du 20e siècle. Pourtant, c’est en observant le travail des grands peintres expressionnistes et en s’imprégnant de la culture visuelle des années 60 qu’il développe son œil unique.
Après avoir étudié les arts à Berlin et débuté comme peintre, il se lance finalement dans la photographie à Düsseldorf. Ses premiers pas dans la photographie de mode se font à Paris dans les années 70, où il commence à travailler pour des magazines comme **Vogue** et **Harper’s Bazaar**. C’est à ce moment-là qu’il impose son style : minimaliste, brut, et délibérément naturel.
Peter Lindberghn’était pas seulement un photographe, il était un visionnaire. En pleine explosion du glamour et des retouches outrancières, il a eu le courage de s’en éloigner pour proposer une approche plus honnête de la mode. Ses images mettaient en lumière une beauté naturelle, souvent en noir et blanc, un choix audacieux dans un monde saturé de couleurs éclatantes. Son but ? Montrer la femme telle qu’elle est, loin des artifices.
1.2 Révolutionner la photographie de mode : Adieu perfection, bonjour authenticité
Quand on parle de Peter Lindbergh, impossible de ne pas évoquer la rupture qu’il a opérée dans la manière de représenter les mannequins et les célébrités. Alors que les années 80 étaient dominées par les corps parfaits, les visages lisses et les retouches à outrance, Peter Lindbergh décide de tout casser. Et franchement, c’était osé. Il a choisi de mettre en avant des visages nus, des corps imparfaits, et des personnalités authentiques. Oui, tu as bien entendu. Lindbergh voulait que les femmes qu’il photographiait soient elles-mêmes, loin des standards irréalistes imposés par l’industrie de la mode.
La clé de son succès ? **L’individualité**. Lindbergh a saisi ce que personne d’autre ne voyait : chaque personne est unique, chaque visage raconte une histoire. Au lieu de suivre les règles, il a fait confiance à son instinct artistique et a redéfini ce que signifie être beau. Et tu sais quoi ? Ça a marché.
Il a contribué à lancer la carrière des **supermodels** des années 90 comme **Naomi Campbell**, **Linda Evangelista**, et **Cindy Crawford**. Son célèbre shoot en noir et blanc pour **Vogue** en 1989, réunissant ces mannequins iconiques, est devenu une image gravée dans l’histoire de la mode.
Les techniques de Peter Lindbergh : Simplicité, noir et blanc, et sincérité
2.1 La magie du noir et blanc
Quand tu penses à Peter Lindbergh, tu penses forcément à ses clichés en **noir et blanc**. Pourquoi ce choix ? Pour lui, la couleur distrait. Ce n’est pas un jugement sur les photographes qui utilisent la couleur (chacun son style), mais pour Peter Lindbergh, le noir et blanc permet de se concentrer sur l’essentiel : l’expression, l’émotion, et la personnalité de ses sujets. Il disait souvent que « la couleur distrait de l’âme ». Et en regardant ses photos, on comprend bien pourquoi. Sans couleur, le visage devient un livre ouvert, chaque ride, chaque regard devient une histoire en soi.
Le noir et blanc, c’est aussi une question de simplicité. En supprimant la couleur, Peter Lindbergh crée une image intemporelle. Que tu regardes une de ses photos de 1990 ou une prise en 2018, tu ne sais jamais vraiment de quelle époque elle vient. C’est ça la force du noir et blanc : ça transcende le temps.
2.2 La beauté brute et naturelle
**Pas de maquillage excessif.** Pas de retouches inutiles. C’est ainsi que Peter Lindbergh voyait la photographie de mode. Pour lui, la vraie beauté réside dans les imperfections, dans ces détails qui rendent chaque personne unique. Il refusait de lisser les visages ou de modifier les corps de ses modèles. Sa vision était simple : le naturel avant tout. Et c’est peut-être là que réside la plus grande de ses révolutions. À une époque où Photoshop régnait en maître,Peter Lindbergh a osé dire non. Pas besoin de perfectionner ce qui est déjà beau dans sa singularité.
Cette approche a fait de lui une sorte de rebelle dans l’industrie de la mode, mais un rebelle que tout le monde respectait. Parce que, soyons honnêtes, il avait raison. À force de vouloir gommer les défauts, on enlève ce qui fait le charme d’une personne. En capturant les modèles dans des moments intimes, souvent sans maquillage ou dans des décors naturels, il a redonné un visage humain à l’industrie de la mode.
2.3 La relation entre le photographe et son modèle
Peter Lindbergh était plus qu’un photographe. Il était un conteur d’histoires. Et pour raconter une bonne histoire, il faut avant tout une bonne relation entre le photographe et son sujet. Ce qui rendait ses photos si spéciales, c’était la confiance qu’il instaurait avec ses modèles. Beaucoup d’entre eux disaient qu’ils se sentaient en sécurité avec lui, qu’ils pouvaient être eux-mêmes sans crainte d’être jugés. C’est cette confiance qui transparaît dans ses portraits. Pas besoin de grandes mises en scène ou d’accessoires extravagants, Peter Lindbergh capturait l’essence même de ses sujets.
Il disait souvent que son objectif n’était pas de rendre ses modèles plus beaux, mais de les montrer tels qu’ils sont. C’est dans cette sincérité que résidait la magie de ses photos.
L’héritage de Peter Lindbergh : Pourquoi il est toujours aussi pertinent aujourd’hui
3.1 Un pionnier du mouvement « no retouch »
Avant que le mouvement « no retouch » ne devienne une tendance dans la mode, Peter Lindbergh avait déjà tracé la voie. Aujourd’hui, de plus en plus de marques et de magazines optent pour des images plus naturelles, moins retouchées. Mais dans les années 90, c’était loin d’être la norme. Lindbergh a été l’un des premiers à refuser la perfection artificielle pour mettre en avant une beauté plus authentique. Il a inspiré des générations de photographes à suivre cette voie, à célébrer le naturel plutôt que de le dissimuler.
Le plus impressionnant, c’est que son approche est toujours aussi pertinente aujourd’hui. À l’heure où les filtres Instagram et la chirurgie esthétique dominent les réseaux sociaux, les photos de **Lindbergh** nous rappellent que la vraie beauté ne réside pas dans la perfection, mais dans l’authenticité.
3.2 L’influence sur la photographie contemporaine
**Peter Lindbergh** n’a pas seulement influencé la photographie de mode, il a laissé une empreinte indélébile sur toute l’industrie visuelle. Des photographes de renom comme **Annie Leibovitz**, **Mario Testino**, et **Patrick Demarchelier** ont tous été influencés par son style minimaliste et ses portraits sincères. Sa vision de la photographie comme un moyen d’expression artistique plutôt que commerciale a transformé la manière dont nous voyons les images de mode aujourd’hui.
Son héritage se reflète également dans la manière dont les célébrités sont photographiées. En refusant les artifices, **Lindbergh** a permis aux stars de montrer leur vrai visage. Cette honnêteté, cette vulnérabilité, a ouvert la voie à une nouvelle ère de portraits plus humains et plus touchants.
Helmut Newton était un grand photographe de mode. Il a pris des photos provocantes et érotiquement chargées qui sont devenues le pilier de Vogue et de nombreuses autres publications. L’imagerie sexualisée controversée de l’artiste allemand a bouleversé les conventions de la photographie de mode et a fait de lui l’un des photographes les plus importants du XXe siècle.
Helmut Newton
Newton’s Early Life
Helmut Newton est né le 31 octobre 1920 à Berlin, en Allemagne dans une famille juive et a fréquenté Heinrich-von-Treitschke-Realgymnasium ainsi que l’American School de Berlin.
Dès son plus jeune âge, il s’est toujours intéressé à la photographie et à l’âge de 12 ans, a acheté son tout premier appareilphoto. À partir de 1936, il travaille avec la photographe allemande Elsie Neulander Simon.
Helmut Newton photographe
La montée des restrictions oppressives par les lois de Nuremberg a rendu difficile le travail du père de Helmut Newton. Le 9 novembre 1938, sa famille a quitté l’Allemagne et s’est enfuie en Amérique du Sud. Lorsque Newton a eu 18 ans, il a obtenu son passeport et a quitté l’Allemagne.
Helmut est monté dans un bus à Trieste et avec 200 autres personnes, ils ont échappé aux nazis. Leur voyage devait aller en Chine, mais après son arrivée à Singapour, il y est resté. Il a commencé à travailler comme photographe pour Straits Times et plus tard comme photographe de portrait.
Helmut Newton photo
La vie de Helmunt Newton en Australie
À Singapour, Newton a été stagiaire auprès des autorités britanniques. Il a ensuite été envoyé en Australie, mais a été libéré en 1942. Il a travaillé comme cueilleur de fruits dans le nord de Victoria, puis comme chauffeur de camion avec l’armée britannique. Il est ensuite devenu un sujet britannique et a même changé son nom d’origine en Newton en 1946.
En 1946, il a créé son propre studio et a ensuite épousé l’actrice June Browne en 1948. Elle a cessé de jouer et est devenue plus tard une photographe très prospère. Son studio a été installé dans le quartier branché de Flinders Lane à Melbourne. Ici, Helmut Newton a travaillé sur la photographie de mode et de théâtre.
Helmut Newton photographe
Photographie à Londres
La réputation de Newton en tant que grand photographe de mode a finalement été récompensée lorsqu’il a réussi à obtenir une commission pour présenter les modes dans un supplément australien très spécial pour le magazine Vogue . Cela a été publié en janvier 1956. Newton a obtenu un contrat de 12 mois avec l’édition britannique de Vogue et il est allé à Londres en 1957. Cependant, Newton a quitté le magazine et est allé à Paris avant même la fin de son contrat.
À Paris, Newton a travaillé pour des magazines français et allemands. En 1961, il décide de s’installer à Paris où il poursuit son travail de grand photographe de mode. Son style était marqué comme érotique avec des scènes stylisées et des sous-textes sado-masochistes et fétichistes.Le plus notable de son travail a été la série Big Nudes de 1980 . Cela a marqué l’apogée du style érotique-urbain qui était sous-tendu par ses compétences techniques. Il a même tourné plusieurs images pour le Playboy .
Helmut Newton photographe
Années ultérieures et décès de Helmut Newton
Dans ses dernières années, il a vécu à Los Angeles et à Monte-Carlo, en Californie. En janvier 2004, il a été victime d’un accident majeur. Sa voiture est devenue incontrôlable et a heurté un mur voisin dans l’allée de l’hôtel Château Marmont. Cet hôtel avait servi pendant plusieurs années de résidence lorsqu’il vivait dans le sud de la Californie.
Il est décédé au Cedars-Sinai Medical Center à l’âge de 83 ans. Au cours de sa vie, il a réussi à publier de très nombreuses photographies. Son œuvre World without Men a été publiée après sa mort.
Helmut Newton, World without men : L’ascension de Newton, des débuts à la gloire
Ce livre couvre des sujets allant des années de formation de Newton à son ascension au sommet. Ironiquement, il y a beaucoup d’hommes à voir dans la collection « World Without Men » de Helmut Newton.
Mais ces hommes sont des passants, des admirateurs, des observateurs – les photos parlent de toutes des femmes et de leur influence. « Nous n’avons pas besoin d’hommes, les hommes ont besoin de nous » pourrait être leur devise. Entre le milieu des années 1960 et le début des années 1980, cette sélection d’éditoriaux de mode de Newton capture l’évolution de son style photographique sur près de deux décennies.
Les photos sont accompagnées de textes de style journal de Newton fournissant des anecdotes et décrivant les circonstances de chaque shooting.
Chaque page témoigne de la vision révolutionnaire de Newton, qui a métamorphosé la photographie de mode, et dont l’influence se ressent toujours dans les pages des plus grands magazines de mode.
«On ne sait jamais quelles réactions certaines images peuvent provoquer dans les hautes sphères des magazines. Au cours de l’été 1971, j’ai fait une série avec des animaux pour le Voguefrançais. A l’époque toutes les photos étaient tirées et retouchées dans le laboratoire de Vogue. Une d’elles montrait un mannequin avec un ours brun (voir couverture).
Couverture rigide 24 x 32,5 cm, 188 pages // Auteur Iris Lauterbach // Edition multilingue : français, allemand, anglais
Helmut Newton en 10 points
1. Il s’est décrit comme une «poule mouillée épouvantable»
Helmut Newton (1920-2004) est né Helmut Neustädter à Berlin, en Allemagne, en 1920 de parents juifs prospères. Il se décrivait grandissant comme «une horrible poule mouillée» qui avait «peur de tout et de tout le monde» et prétendait ne s’intéresser qu’aux femmes, à la natation et à la photographie.
Newton a obtenu son premier appareil photo à l’âge de 12 ans. Il a pris ses sept premières photos dans un métro qui, a-t-il admis plus tard, était trop sombre. Le huitième était de la tour radio de Berlin.
À l’âge de 14 ans, il travaillait en tant qu’assistant-photographe et sautait fréquemment l’école pour photographier des copines d’enfance dans les rues portant les vêtements de sa mère. C’est alors, se souvient-il plus tard, qu’il a réalisé qu’il voulait devenir photographe de mode chez Vogue .
Au début, le père de Newton n’a pas encouragé l’intérêt de son fils pour la photographie. À l’âge de 16 ans, cependant, il était clair que Newton ne rejoindrait pas la manufacture de boutons familiale, et il a été apprenti chez le photographe de portrait, de nu et de mode Else Neuländer Simon , mieux connue sous le nom de Yva.
Sous le photographe juif allemand, Newton a appris à maîtriser les appareils photo grand format – 8x10s. Après que Newton ait quitté Berlin, Yva a été expulsée vers un camp de concentration nazi et tué. Newton a fait ce qu’il a pu pour garder sa mémoire vivante, la décrivant comme «une grande photographe et une femme passionnante».
Newton photographe
2. Helmut Newton est arrivé à Paris Vogue via Singapour, l’Australie et Londres
En 1938, les Juifs étant confrontés à une hostilité croissante en Allemagne, les parents de Newton ont déménagé en Amérique du Sud, tandis que Helmut a mis le cap vers la Chine, débarquant en route pour Singapour. Là, il a travaillé brièvement pour le Straits Times , avant de partir pour Melbourne en 1940.
En Australie, Newton a servi cinq ans dans l’armée australienne et a rencontré sa femme June Brunell, également photographe, qui a pris plus tard le nom d’Alice Springs. D’Australie, le couple s’installe à Londres pour une courte période, avant de s’installer en 1961 dans le quartier branché du Marais à Paris.
Newton photographe
3. Helmut Newton «a bouleversé les conventions traditionnelles de la photographie de mode»
C’est au cours de sa collaboration de 25 ans avec Paris Vogue que Newton a fermement établi sa réputation internationale et défini son style de signature: des photographies en noir et blanc hautement stylisées et chargées érotiquement qui embrassaient des éléments de glamour, de mode, d’érotisme, de portrait et de documentaire, tout en flirter avec des thèmes provocateurs comme le voyeurisme.
Avec ses scénarios controversés, ses images hyper sexualisées et ses modèles alliant beauté, érotisme et force, « Newton a bouleversé les conventions traditionnelles de la photographie de mode », explique Jude Hull, spécialiste de Christie. « Ce faisant, il s’est taillé une réputation comme l’un des photographes les plus importants du XXe siècle. »
Parmi la liste d’images emblématiques de Newton pour French Vogue se trouve la campagne de 1975 pour le smoking d’Yves Saint Laurent surnommé « Le Smoking », qui représente une femme androgyne aux cheveux lissés dans une ruelle parisienne faiblement éclairée. «Il s’agissait d’une image de mode qui, dans la version déshabillée, devient une image par excellence de Newton», explique Hull.
Pour la série « X-ray» pour Van Cleef & Arpels , Newton a conduit une série de modèles chez un radiologue pour voir «ce qui se passait sous toute la chair». Il voulait également voir à quoi ressemblaient 3 millions de dollars de diamants sous les rayons X – les diamants, a-t-il découvert, ont complètement disparu, ne laissant que les paramètres métalliques.
Newton est également vénéré pour son utilisation de motifs récurrents, notamment des mannequins, des monocles, des miroirs, des portes et des piscines. Lorsqu’on lui a demandé quelles personnes il aimait photographier, il a répondu: «Ceux que j’aime, ceux que j’admire et ceux que je déteste.
4. Un pincement à la mort l’a conduit à «des nus, rien que des nus»
Newton a subi une crise cardiaque à New York en décembre 1971. Cette expérience avec la mort influencerait grandement son approche de la photographie. «Quand j’ai quitté l’hôpital, j’ai tout repensé», a-t-il révélé dans le magazine Filthy en 1976. «Le travail inutile et la compétition effrénée sont terminés! Aujourd’hui, je ne prends des photos que pour de l’argent ou pour le plaisir.
Newton a renoncé à la mode un an plus tard pour photographier des «nus, rien que des nus», mais a rapidement constaté que cela devenait «encore plus ennuyeux que les vêtements». Il est revenu à la mode avec un enthousiasme renouvelé, intégrant sa nouvelle expérience du nu dans son travail de campagne.
C’est également à cette époque qu’il s’est lancé dans sa série de nus ou semi-nus en noir et blanc, connus sous le nom de «Portraits érotiques». « Ils ont confiance », a déclaré Newton à propos des modèles de la série. «Ils savent que je ne montrerai rien d’horrible.
5. Le magazine Time l’ a surnommé «Le roi du coude»
Au début des années 1970, Newton a commencé à travailler pour Playboy – une collaboration qui durerait environ 30 ans. Parmi ses modèles les plus célèbres pour le magazine, il y avait Charlotte Rampling. En 1973, Newton photographie l’actrice, qui deviendra plus tard sa muse, nue sur une table à manger à Arles , un verre de vin à la main.
«Cette image est un excellent exemple non seulement de la fascination de Newton pour les chambres d’hôtel, mais aussi de son intérêt à créer un sentiment de« reportage »dans son travail», fait remarquer Hull. «A-t-on demandé à Charlotte Rampling de se déshabiller ou est-ce qu’il capture un moment privé?
Les images érotiquement chargées du photographe pour les magazines Playboy , Oui et Lui , entre autres, ainsi que la publication de son livre photo érotique White Women , lui ont valu le titre de « The King of Kink ». Helmut Newton a reconnu plus tard que bon nombre des fantasmes érotiques qu’il avait explorés dans sa photographie étaient les siens.
6. Les femmes de Newton étaient fortes, libérées et dominantes
Helmut Newton positionnait fréquemment le corps féminin sexualisé au cœur de son travail, mais considérait la forme féminine nue comme un symbole de la force, du contrôle et du pouvoir d’une femme.
Selon Françoise Marquet, auteure de Helmut Newton: Work (Taschen, 2001), «Il a visualisé des femmes qui prennent l’initiative plutôt que de la suivre; les femmes qui aiment et désirent quand et qui elles aiment, et comme bon leur semble; des femmes pleines de santé et de vigueur, jouissant de la splendeur et de la vitalité de leur corps musclé, corps sur lequel elles-mêmes ont le commandement exclusif.
7. En dehors de la série « Big Nudes », il a préféré tourner sur place
Helmut Newton était un grand admirateur du photographe franco-hongrois Brassaï (1899-1984), surtout connu pour sa photographie de rue de style documentaire dans les années 1920 à Berlin et Paris. Il était également fan du travail photo-journalistique du photographe de presse allemand Erich Salomon (1886-1944).
Dans la même veine, Helmut Newton travaillait rarement dans un studio, préférant plutôt tourner sur place: hôtels, piscines et rues faisaient partie de ses décors préférés. Son « Big Nudes » série des années 1980, cependant, est un exemple rare, mais brillant de son travail en studio, inspiré de photographies d’identité de la police allemande du gang terroriste Baader.
8. Helmut Newton avait une approche minimaliste de l’équipement
Au cours de ses cinq décennies de carrière, Newton a expérimenté une variété d’appareils photo, dont un Graflex Super D 4×5, un Rolleiflex et l’Instamatic. Malgré cela, il a presque toujours opté pour l’objectif le plus long possible.
Ce qui est particulièrement frappant dans la pratique de Newton, cependant, c’est son approche minimaliste du médium. Le photographe a révélé une fois que son équipement n’était composé que de « quatre corps, cinq lentilles, un stroboscope et un polaroid, qui pouvaient tous tenir dans un sac pesant moins de 40 livres ». Cela lui a permis de prendre des photos n’importe où.
9. Reconnaissance, rétrospectives et héritage
Au cours de sa carrière prolifique, Newton a beaucoup travaillé pour Vogue américain, italien, allemand et français, réalisant 64 couvertures pour ce dernier, ainsi que pour Marie Claire , Elle et Queen , entre autres. Il a photographié une multitude de célébrités, ainsi que des politiciens tels que Margaret Thatcher et Jean-Marie Le Pen.
Au cours de sa vie, ses contributions à l’art et à la photographie ont été largement reconnues: il a reçu le Grand Prix National de la Photographie en 1990 et une mention élogieuse au Commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres par le Ministère de la Culture en 1996, entre autres honneurs.
10. Le marché du travail d’Helmut Newton
«Le marché d’Helmut Newton est devenu de plus en plus fort», explique Hull. « Sur ses 10 meilleures ventes aux enchères, huit ont été réalisées au cours des cinq dernières années. » Le grand format des «The Big Nudes» en fait l’une de ses séries les plus recherchées.
Helmut Newton a produit peu de travail de couleur, ajoutant souvent une lumière bleue pour éviter les tons chauds. Sa préférence était de produire des couleurs inconsciemment, sans savoir qu’il y avait un film couleur dans l’appareil photo. «Ces gravures sont exceptionnellement rares aux enchères et sont vendues à des prix élevés», déclare Hull.
Et de nouveaux collectionneurs? Ils devraient se tourner vers les Polaroids de Helmut Newton, souvent pris sur le plateau pour vérifier l’éclairage des projets commerciaux. « Ils sont peut-être la seule impression de cette image », explique le spécialiste, « et les prix peuvent commencer à partir de 6 000 $ ».
Publications D’Helmut Newton
Playboy’s Helmut Newton – Chronicle Books, August 2005
Autobiographie – Munich : Goldmann, 2005
Big Nudes – Munich : Schirmer/Mosel, 2004
Helmut Newton’s illustrated – Munich : Schirmer/Mosel, 2000